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Bonjour à toutes et à tous, ici Laurent pour Apprendre la Photo, et je suis content de vous retrouver après ce break de l’été, parce que j’ai plein de trucs à dire.

Comme vous le savez, cet été je suis parti en Islande, ce qui m’a fait un bien fou après plus d’un an quasiment sans voyager. J’ai consacré le reste de l’été à vous préparer ce qui allait arriver dans les mois à venir, notamment en recrutant plein de nouveaux membres dans l’équipe. Mais ça, on en reparlera dans les semaines et les mois à venir. 🙂

Et donc l’Islande, sans surprise, ça déchire. Ce n’est pas pour rien que c’est une destination de photographes, vu que c’est magnifique absolument partout.

Je ne suis pas parti dans l’idée de revenir avec une série artistique. En effet, je voulais avant tout découvrir le pays. On est partis 3 semaines en faisant tout le tour du pays en voiture, et c’était mon objectif principal.

Or, quand je démarre une série ou un projet photo, j’ai en général un fil rouge assez clair qui se détache, et qui peut aller complètement à rebours de l’objectif de faire un road trip sympa. Par exemple si je décide de photographier les usines d’aluminium en Islande, bon bah, va falloir y passer du temps pour commencer un taf intéressant, et adieu une bonne partie du trip.

Sans compter que mon fil rouge, ce n’est pas quelque chose que je peux prévoir à l’avance, avant d’avoir vu ce qui titillait ma curiosité visuelle sur place (d’ailleurs j’ai eu deux idées intéressantes sur 3 semaines, pour lesquelles il faudrait que je planifie un trip complet pour me concentrer dessus, et organiser mes journées autour).

Bref, j’ai abandonné l’idée de revenir avec un début de projet dès le départ, en me disant que je ferais de la photo amateur, c’est-à-dire destinée principalement à bien représenter mon sujet. Faire des jolies photos quoi.
Ceci étant dit, j’avais envie de partager avec vous 7,5 choses que j’ai aimé avoir avec moi pendant ce trip en Islande, dans le cas où ce serait dans vos projets 🙂

1. Un téléobjectif

Sachant que l’Islande abrite de nombreux macareux qu’on peut facilement observer, des oiseaux que je regardais fasciné à la télé étant petit, je me suis dit que j’allais prendre un téléobjectif pour pouvoir les photographier.

Comme de toute façon j’étais en voiture, le poids et l’encombrement n’étaient pas trop un critère, donc j’ai emmené le 100-400 (équivalent 200-800 mm vu que je suis sur micro 4/3).

Et j’ai été très content de l’avoir au-delà même des macareux. Il m’a parfois servi en paysage pour faire des plans plus serrés et finalement moins communs dans certains endroits.

En effet, quand on n’a pas de premier plan, je trouve que le grand-angle en paysage peut facilement faire un peu “grand espace tout vide” et que la composition peut manquer d’intérêt. J’en avais d’ailleurs parlé il y a déjà longtemps dans un article du blog que je vous mets en description.

Alors, je ne vous dis pas de forcément emmener un 800 mm pour le paysage, mais je trouve qu’avoir une option de focale plus longue, genre 70-200 mm ou assimilé, peut être très intéressant pour renouveler un peu vos compositions.

2. Un filtre polarisant

Vous le savez sans doute, l’Islande est connue pour ses cascades, et pour cause : il y en a PARTOUT. Littéralement des milliers, des plus petites qu’on voit en passant sur la route aux cascades énormes que vous avez sans doute déjà vues 1 000 fois en photo.

J’ai donc pris avec moi un filtre polarisant pour pouvoir gérer les reflets dans l’eau comme je le souhaitais. Je ne vais pas vous faire un cours complet sur les filtres polarisants maintenant (mais je vous mets le lien d’un article qui vous expliquera tout ça).

En gros, l’idée c’est que vous pouvez plus ou moins éliminer les reflets dans l’eau en faisant tourner le filtre. Souvent ça va rajouter du contraste bienvenu dans les images, et quand l’eau a de très belles couleurs comme c’est souvent le cas en Islande, ça va bien mieux les mettre en valeur.

Voici par exemple la même scène prise avec le polarisant qui coupe les reflets au maximum, et ensuite qui ne les coupe pas du tout. Vous voyez qu’une photo est nettement plus jolie que l’autre, et ce sans qu’il y ait aucune différence dans le traitement de l’image ensuite (j’ai copié les réglages Lightrom de l’une à l’autre).

Notez quand même que parfois il vaut mieux GARDER les reflets, comme dans cet exemple, ou ça ajoute du contraste.

Bref, ce filtre n’a jamais quitté mon objectif de tout le voyage, et m’a énormément servi. Considérant le poids négligeable, c’est un indispensable si vous aimez le paysage.

Alors, j’en profite pour dire que je n’ai pas pris de filtre ND pour faire des poses longues des cascades, simplement parce que j’ai déjà essayé par le passé et j’en ai fait le tour, ça ne m’intéresse pas de rester juste plus longtemps, parce qu’il faut un trépied, on se met dessus, on fait ses réglages, c’est tout de suite beaucoup plus long, il y a vraiment une lenteur qui s’ajoute, et j’ai pas forcément toujours envie de devoir me dire : OK, je vais là-bas, je dois mettre sur trépied, etc.

C’est un autre process et je n’avais pas envie de ça, parce que je l’ai fait en Irlande il y a quelques années, je vous l’ai d’ailleurs raconté en vidéo, ce n’est pas un voyage photo que je considère réussi, parce que j’étais vraiment trop dans ma technique. Donc là, j’ai préféré me passer de filtre ND parce que de toute façon, voilà, les poses longues, je sais faire, ça ne m’intéresse pas tellement, c’est assez cliché, et voilà.

3. Un compact

J’ai également emmené avec moi mon Ricoh GR3, un compact à capteur APS-C avec une focale fixe de 28 mm f/2,8. Je l’ai acheté à l’origine, car je souhaitais avoir un appareil avec un grand capteur, mais qui tienne VRAIMENT dans la poche (donc pas d’objectif protubérant). Et en gros il n’y a pas 10 000 options à part lui.

Je l’ai pris en voyage, car de toute façon il ne pèse rien, et je voulais le tester dans ce contexte pour voir si je pouvais parfois m’en contenter.

En l’occurrence j’ai souvent préféré avoir les options qu’offre un appareil à objectif interchangeable, mais il m’a parfois bien servi, notamment en allant marcher sur un glacier, sur lequel j’avais envie d’éviter d’avoir un appareil en bandoulière (qui pouvait facilement se prendre un choc si je me cassais la gueule), ou un sac à dos forcément encombrant et que je n’avais pas envie de me taper sans vraiment connaître quelle pouvait être la difficulté de la rando.

C’était indiqué “facile”, mais ce sont des Islandais, on ne sait pas si “facile” ne veut pas dire “difficile” pour nous, surtout que je ne suis pas un grand randonneur non plus.

Donc, voilà, je ne savais pas vraiment, je me suis dit je vais prendre le compact, comme ça je suis tranquille, et en plus je vais pouvoir le tester en conditions réelles, parce que là, j’aurais vraiment la contrainte de ne photographier qu’avec ça.

Du coup j’ai choisi de simplement mettre le Ricoh dans la poche de la parka pour ne pas m’encombrer, et j’étais très content de l’avoir avec moi.

4. Un drone

Bon, je sais, c’est cliché, en particulier en Islande, mais mon drone dort pas mal dans son tiroir, car je n’ai pas trop l’occasion de l’utiliser, du coup je me suis dit que ce serait quand même sympa de l’emmener. C’est un Mavic Pro 1 pour info, mais on s’en fout.

Je l’ai emmené dans le but principal de faire des photos, et au passage des plans stylés pour pouvoir mettre dans les vidéos avec un montage dynamique et de la musique un peu électro. 😉

Au début j’ai failli regretter, car il y avait plein de “no drone zones”, donc je pensais que je n’allais pas pouvoir le faire voler du tout, et au final, en s’éloignant un peu des zones les plus touristiques, j’ai pu en profiter quelques fois.

Déjà c’est un plaisir en soi de pouvoir voir un paysage avec un tout autre angle, que ce soit simplement en montant en altitude ou en dirigeant la caméra vers le bas pour avoir une vue de dessus.

Mais ça fait aussi quelques photos sympas à ajouter à l’album de voyage, que tout le monde n’aura pas, même si honnêtement, photographiquement le drone ça reste très limité, puisque votre capacité à composer n’est quand même pas la même qu’au 35 mm dans une scène de rue, quoi : vous restez loin de la scène et vous n’avez pas 50 possibilités de cadrage.

5. Un bon sac photo

Évidemment pour emmener tout ça, il fallait un bon sac photo. L’Islande étant plutôt pluvieuse, il me fallait quelque chose de très résistant à la pluie, pratique pour classer le matériel et pouvoir le retrouver facilement sur le terrain, et avec suffisamment de contenance, mais pas trop parce que je ne veux pas m’encombrer inutilement donc je veux quelque chose qui reste compact.

Sans trop de surprise, j’ai choisi l’Everyday Backpack de chez Peak Design, qui font toujours des produits exceptionnels. J’ai un petit sac bandoulière de chez eux depuis des années qui pourrait paraître totalement neuf après un simple coup d’éponge, et qui est très pratique.

Je suis un fan absolu de cette marque, qui a largement démontré aux yeux du monde que les autres fabricants d’accessoires photo avaient en gros arrêté la Recherche et Développement depuis des années et se foutaient de notre gueule.

Oui, je ne vais pas me faire que des copains, mais, désolé, quand on voit le trépied Peak Design qui est mille fois mieux conçu que tous les trucs qu’on nous sort depuis des années avec juste un numéro de version différent, on se dit que, quand même, qu’ils auraient pu faire un peu plus d’efforts.

Évidemment c’était un excellent choix, et le sac parfait pour ce voyage. Si vous voulez que je vous fasse une vidéo où je vous montre précisément ce que j’ai mis dans le sac pour ce voyage, dites-le-moi en commentaire ! 🙂

6. Une bonne voiture

Ça peut paraître peu relié à la photo, mais avoir une bonne voiture était vraiment un énorme avantage. Il faut savoir qu’en Islande, vous avez les routes principales goudronnées, principalement constituées de la route numéro 1 qui fait le tour du pays, et que vous avez également les “F roads”, des routes non goudronnées qui sont INTERDITES aux véhicules qui n’ont pas 4 roues motrices.

Autrement dit, si vous n’avez pas un 4×4, vous ne pourrez jamais sortir de la route principale. Alors entendons-nous bien : il y a déjà des paysages absolument incroyables tout le long de la route 1, et donc vous n’avez pas BESOIN d’en sortir en soi.

Mais souvent quand vous le faites, c’est encore plus fou. Vous arrivez vraiment dans des espaces naturels sans aucune occupation humaine, avec uniquement la nature, à perte de vue. La seule trace humaine est la piste caillouteuse que vous suivez, et… vous-même. La sensation de liberté m’a plusieurs fois filé le sourire jusqu’aux oreilles, et je peux vous garantir que ça vaut le coup.

Sans compter que ça vous offre l’accès à certains des plus beaux endroits du pays, notamment Kerlingarfjöll, où les volutes de soufre volcaniques s’évaporent lentement entre des montagnes d’un rouge incroyable. Probablement l’endroit le plus incroyable que j’ai vu sur terre.

Et là, eh bien… vous avez ABSOLUMENT besoin d’un 4×4 pour y aller. Sinon vous ne passerez pas la route.

Notez quand même que si vous louez un 4×4 de type SUV (genre un Dacia Duster ou ce genre truc), ça vous limitera quand même encore un peu, car vous ne pourrez pas passer de rivières avec, au risque de noyer le moteur, ce qui n’est couvert par aucune assurance en Islande.

Donc si jamais vous voulez allez au next level de l’aventure, il faut vraiment louer des vrais 4×4 de franchissement, comme un Defender ou un Pajero par exemple, avec une marche pour monter dedans tellement ils sont hauts, et un échappement au niveau du toit.

On n’est pas allés jusque-là, mais peut-être une prochaine fois. 🙂

Quoi qu’il en soit, à moins de partir très peu de temps, je vous recommande fortement de mettre un peu d’argent supplémentaire pour avoir un 4×4 et d’aller faire quelques F roads !

7. Une totale liberté d’emploi du temps

On a décidé très tard de notre voyage, puisqu’on ne s’est rendu compte que début juin que l’Islande acceptait les voyageurs vaccinés avec des mesures de contrôle minimales (juste un PCR à l’arrivée et pas de quarantaine en cas de test négatif), et donc on a dû improviser.

Bon, de toute manière, personnellement je déteste absolument prévoir un trip à la minute près des mois à l’avance. C’est extrêmement long à faire, et ça force souvent à ne pas s’écouter sur place, que ce soit quand on a envie d’une journée plus cool parce qu’on est fatigué, ou quand on a envie de faire un détour parce que “ça a l’air putain de beau vas-y on tourne à gauche là”.

Donc on a prévu le trip dans une optique de liberté absolue : comme je l’ai dit avant, un véhicule 4×4 pour pouvoir aller presque partout, mais aussi avec une tente de toit pour pouvoir facilement camper si on ne trouve pas de logement pour la nuit, et jamais de réservation de logement plus de 24 h à l’avance.

N’importe quelle autre année, ça nous aurait sans doute contraints à dormir 100 % en camping (ce qui est facile en Islande, il y en a partout), mais là le tourisme n’a évidemment pas repris à 100 %, et il était donc possible de trouver des logements plus confortables pour le jour même dans la plupart des cas.

Personnellement, je trouve que c’est très important pour pouvoir apprécier son trip, écouter son niveau d’énergie et suivre ses envies. En ce qui me concerne, ça a une grosse influence sur les photos que je fais, le soin que j’y porte et donc leur qualité. Être pressé ou ne pas pouvoir improviser m’aurait sans doute privé d’une bonne part des meilleures images de mon voyage.

7.5 Des Prince de Lu

Parce qu’un casse-croûte sur la route c’est important.

 

Pour finir, je SAIS que vous allez vouloir voir les photos, et donc j’ai prévu un LIVE sur YouTube ce mercredi à 21 h, dans lequel je vais trier mes photos avec vous. Je n’y ai quasiment pas touché avant (à part pour aller chercher les quelques exemples de cette vidéo), pour que vous voyiez VRAIMENT comment je trie dans la pratique.

Voilà, c’est la fin de cette vidéo, si elle vous a plu, mettez un pouce bleu et n’hésitez pas à me poser des questions en commentaire !
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Je vous dis à mercredi pour le live, et d’ici là, à bientôt, et bonnes photos !

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