Encore appareils de niche il y a quelques années, les hybrides se sont aujourd’hui largement imposés sur le marché des appareils photos, et proposent de nombreuses options pour tous les budgets. Mais c’est quoi exactement un hybride ? Faut-il vraiment abandonner le reflex pour y passer ? Je vous dis tout dans cet article 🙂

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Définition d’un appareil photo hybride

Si vous lisez cet article, vous savez sans doute un peu ce que c’est, mais pour éviter toute confusion, laissez moi définir ce qu’est un hybride.

On l’appelle aussi compact à objectif interchangeable, ce qui décrit déjà mieux ce que c’est, vous me l’avouerez !

Un hybride, c’est donc simplement un appareil photo de taille relativement réduite (par rapport à un reflex), mais dont les objectifs sont interchangeables, tout comme sur les reflex, ce qui lui permet d’être plus polyvalent, chaque objectif ayant sa spécialité.

Le plus souvent, il possède un capteur d’assez grande taille : micro 4/3, APS-C, voire Full Frame. Il a existé des hybrides avec des capteurs de plus petite taille, mais ce n’est pas vraiment intéressant et ils tendent à disparaître.

La différence avec les reflex, et ce qui lui permet d’avoir cette compacité malgré un capteur de taille similaire, c’est qu’il n’a pas de miroir, ni de prisme. Ce que ça veut dire concrètement pour vous, c’est que la visée optique n’est pas possible.

Sur reflex, vous voyez l’image “réelle” du monde qui passe à travers l’objectif pour arriver à votre oeil grâce au miroir et au prisme : c’est la visée optique.

Voici comment fonctionne la visée sur un reflex, grosso modo.

Sur hybride, c’est le capteur qui renvoie l’image à un écran (celui de l’appareil ou le viseur électronique), que vous voyez : c’est la visée électronique.

Et dans le principe, voici comment fonctionne un viseur électronique (Leica ou non hein).

C’est une différence fondamentale, qui a ses avantages et ses inconvénients, qu’on verra plus bas. Si vous voulez en savoir plus sur la visée électronique, cliquez ici pour lire mon article complet sur le sujet.

Pourquoi choisir un hybride

Par le passé, les reflex étaient souvent la meilleure option pour qui souhaitait obtenir à la fois :

la qualité d’un grand capteur, qui permet notamment de mieux gérer les situations de basses lumières et les scènes contrastées, par opposition aux petits capteurs des smartphones ou des compacts ;la polyvalence de pouvoir changer d’objectif selon la situation (vous imaginez bien qu’il faut quelque chose de différent pour photographier une fête de famille et un oiseau sur une branche 😉 ).

Mais ils avaient un gros désavantage : leur poids et leur encombrement.

Ce n’est pas exactement petit.

Sont donc arrivés les hybrides, qui proposent en général un poids et un encombrement plus réduit (en particulier s’ils sont à capteur APS-C ou micro 4/3). Ca a séduit beaucoup de monde, notamment les voyageurs, qui voulaient conserver la qualité sans aller jusqu’à se limiter à un simple compact ou à leur smartphone.

Les leaders du marché des reflexs Canon et Nikon ont ensuite fini par rejoindre le train en route, et proposer leurs propres hybrides plein format (ou Full Frame), plus compacts que leurs reflexs, mais pas tant que ça, on le verra ^^

Aujourd’hui, la question hybride ou reflex ne se pose quasiment plus en réalité : la plupart des marques abandonnent plus ou moins le reflex, et il y a fort à parier que quasiment plus aucune ne propose de nouveauté en reflex d’ici 2025.

Si vous achetez un nouvel appareil, il vaut donc mieux partir sur un hybride, d’autant plus qu’ils sont tout à fait au point aujourd’hui, et peuvent offrir des solutions très convaincantes pour tous les budgets.

(ça ne veut pas dire pour autant qu’il faille jeter votre reflex hein 😉 )

Un hybride, oui mais lequel ?

Comme pour tout choix d’un appareil photo, il faut réfléchir aux critères qui sont importants pour vous. Tout le monde n’accorde pas d’importance aux mêmes choses, et il est impossible de désigner un appareil comme “le meilleur hybride cette année”. Tous ceux qui font ça vous mentent : ça n’existe pas.

L’avantage c’est qu’aujourd’hui, tous les hybrides proposent l’indispensable pour les photographes un peu sérieux : modes PASM, format RAW, grand capteur.

Et honnêtement, tous les appareils les plus connus sont suffisamment bons pour la plupart des gens. Comment choisir alors ?

Et bien ça va se jouer sur quelques points plus personnels, notamment :

Le poids et l’encombrement : les différents modèles peuvent être sensiblement différents sur ce point. Dans l’idéal, je vous conseille d’aller les prendre en main en boutique pour vous faire une idée. Ca reste plus parlant qu’une fiche technique.

Attention : pensez bien à regarder avec l’optique que vous souhaitez acheter ! Un boîtier nu peut paraître petit, mais il l’est beaucoup moins une fois affublé d’une optique de 1kg !
La gamme des optiques disponibles : elle commence à être assez étoffée la plupart du temps, mais parfois quand la marque s’y est mise un peu tard, il peut manquer une option indispensable pour vous. Cela dit, ce n’est quasiment plus un souci aujourd’hui, surtout avec les marques qui proposent un adaptateur pour leurs anciennes optiques reflex.
La compatibilité avec vos objectifs : si vous aviez déjà plusieurs objectifs d’une marque, et qu’ils s’adaptent sur leurs nouveaux hybrides, ça peut évidemment être un critère pour éviter de devoir tout revendre.
Sachez quand même que le tout sera un peu plus encombrant que l’équivalent avec une optique directement conçue pour hybride, en général plus compacte.
Pour prendre un exemple très parlant, à gauche l’hybride Canon EOS R6, et à droite le reflex Canon EOS 5D Mark IV, tous les deux avec un 70-200mm f/2.8 stabilisé. On voit bien que la version hybride est BEAUCOUP plus petite !

Une fois que c’est dit, il reste quand même à décrypter le marché très compliqué des hybrides. Ca tombe bien, cet article est là pour ça ! 🙂

Les différentes familles d’appareils photo hybrides

Avant de vous donner une sélection des meilleurs modèles d’appareils photo hybrides par gamme de prix, je tiens à vous présenter les différentes familles d’appareils photo hybrides que vous allez pouvoir retrouver.

En effet, le marché s’est complexifié depuis quelque temps, et il peut être difficile de s’y retrouver. Je vais donc vous faire un rapide tour d’horizon de ce que vous allez trouver sur le marché, classé par taille de capteur puis par marque.

L’idée de cette partie n’est pas de vous décrire chaque modèle de manière exhaustive (Internet regorge de ce type de reviews, merci bien 😉), mais plutôt de vous aider à trouver quelques modèles qui correspondent à votre besoin et votre budget, pour que vous puissiez aller ensuite les prendre en main en magasin.

Vous le savez déjà, l’appareil parfait dans l’absolu n’existe pas, car tout dépend de votre besoin et aussi de votre ressenti subjectif quand vous aurez l’appareil en main. Et c’est la raison pour laquelle c’est bien vous qui allez prendre la décision finale 😉

Note : Je tiens à jour cet article tous les mois. Lorsqu’un modèle d’hybride n’est plus disponible à la vente en ligne, vous verrez le signe – dans le champ prix. Dans ce cas, tournez-vous vers l’occasion, ça peut valoir le coup 🙂

Les appareils hybrides micro 4/3

Deux marques utilisent les capteurs micro 4/3 pour leurs hybrides : Panasonic Lumix et Olympus.

Les différents hybrides Panasonic

Chez Panasonic, les hybrides sont désignés par la lettre G. Dans cette gamme des hybrides, vous allez retrouver 3 grandes familles :

Les Panasonic G9, G90 et G80

C’est la famille des G “tout court”, qui sont les hybrides avec une “gueule de reflex“, et parmi les plus hauts de gamme. C’est là qu’on ne fait pas de compromis chez Lumix : tant pis si ça prend un peu plus de place, on met le maximum de technologie dedans.

Vous avez ainsi le Panasonic Lumix G9, le fleuron de la gamme, qui offre le maximum qu’un appareil photo micro 4/3 puisse vous donner aujourd’hui.

Panasonic Lumix G9

La gamme est déclinée en un peu moins chère avec le Panasonic Lumix G90, qui est un peu le “petit frère” du G9 : il possède exactement le même capteur, simplement le processeur de traitement de l’image est un peu plus ancien, ce qui lui offre donc une rafale plus lente (qui reste quand même entre 6 et 9 images par seconde selon le mode AF, ce qui reste très largement suffisant pour la plupart des gens).

Il y a aussi d’autres différences comme un viseur un peu moins haut de gamme, et un seul emplacement de carte SD.

Les Panasonic GX9, GX80 et GX880

La famille des GX se concentre sur des appareils d’une taille très compacte. J’utilise moi-même encore un GX8 de la génération précédente depuis des années et j’en suis toujours très content.

Panasonic Lumix GX9

Le boîtier conserve une taille très contenue par rapport à la famille “G tout court”.

Le plus haut de gamme, le GX9 est un étonnant concentré de technologie pour un appareil de seulement 450g et au prix contenu (environ 600€ boîtier nu). Un très bon rapport qualité-prix, mais on pourrait regretter qu’il n’ait plus une philosophie aussi haut de gamme que son prédécesseur le GX8.

Du coup, la gamme du dessous, le GX80, est surtout plus ancien, et a un capteur de “seulement” 16 Mpx au lieu de 20.

Il est probable que la gamme à deux chiffres disparaisse ou diminue en prix par la suite.

Enfin, le GX880 ferme la gamme, avec une orientation plus grand public puisqu’il est vendu 400€ avec l’objectif du kit et qu’il n’est à ma connaissance pas possible de l’acheter boîtier nu. Il ne dispose pas de la double stabilisation très efficace des GX9 et GX80 qui aide beaucoup pour prendre des photos en basse lumière, mais à ce prix, on ne peut pas lui demander !

Les Panasonic GH5 et GH5S

Enfin, Panasonic a également développé une gamme d’hybrides spécialisés dans la vidéo. Ce n’est pas le thème de cet article donc je ne vais pas les détailler, car il faudrait les comparer à d’autres appareils orientés vidéo.

Le GH5 est tout à fait capable d’être un appareil photo performant, c’est juste que vous allez payer pour des options vidéo qui ne vous seront peut-être pas utiles. Si vous avez les deux usages, ça peut être une option intéressante. C’est d’ailleurs avec lui que je filme toutes les vidéos de la chaîne YouTube, et que je prends en “appareil de secours” quand je pars en voyage 🙂

Le GH5S est un modèle spécialisé dans la basse lumière, grâce notamment à un capteur de seulement 10 Mpx et à deux sensibilités ISO natives. Je vous passe les détails techniques, mais pour le coup c’est un modèle vraiment fait pour les vidéastes.

Le Panasonic G100

En 2020, Panasonic a lancé ce G100 axé vidéo, pour les créateurs de contenu. C’est un peu le pendant du compact expert Sony ZV-1, si vous avez lu mon article sur le choix des appareils photo. Je ne vais pas détailler, mais l’appareil ne possède pas de stabilisation et recadre pas mal les vidéos en 4K, ce qui le désavantage par rapport à ses concurrents.

Les différents hybrides Olympus

Olympus fait également partie du consortium micro 4/3, et vous pouvez utiliser des optiques Panasonic sur les appareils Olympus, et vice-versa. C’est d’ailleurs un des grands avantages de cette monture, même si avec les années les deux constructeurs ont développé des gammes optiques très convaincantes, et qu’il est donc devenu moins tentant d’aller voir chez la crémerie d’en face.

Les Olympus OM-D

Un peu équivalents aux Panasonic G, ce sont les hybrides à la gueule de mini-reflex de chez Olympus. Leur gros avantage par rapport aux Panasonic, c’est quand même le design. Inspirés des reflex argentiques Olympus OM, ils ont quand même une gueule plus sympa que les Panasonic.

OM-10 en argentique, et OM-D en numérique (Photo: kishjar? sous licence CC BY 2.0)

Je suis personnellement moins fan de leur ergonomie moins intuitive par contre, mais sur ce point je vous conseille de vous faire un avis en les prenant en main.

Vous y retrouverez donc l’Olympus E-M1 dans le haut de gamme. Aujourd’hui il est décliné dans la version E-M1 MkIII, en concurrence directe avec le Panasonic Lumix G9.

Malheureusement il est nettement plus cher que le G9, car il offre un autofocus un peu supérieur dans certaines situations difficiles, une stabilisation et une rafale légèrement meilleures, le tout dans un poids et un encombrement plus réduit (mais avec quand même un mois bon viseur). À vous de voir si ça vaut un prix 60% plus élevé ! (honnêtement : probablement pas)

Olympus a également sorti l’E-M1X, le fleuron de sa gamme, avec grip intégré (à la manière des reflex pro comme les Nikon D6 ou Canon EOS-1D X Mk III), mais qui du coup fait selon moi perdre tout l’intérêt du micro 4/3 : la compacité. Pourquoi payer 2000€ un boîtier de ce type quand on peut avoir les mêmes performances et un capteur Full Frame pour le même prix et le même encombrement ?

La gamme se décline ensuite avec l’Olympus OM-D E-M5 MkIII, un milieu de gamme très convaincant, avec pour principales différences l’emplacement unique pour la carte SD, la moins bonne durée de la batterie, et la rafale plus limitée.

Et pour finir l’Olympus OM-D E-M10 MkIV, l’entrée de gamme des OM-D, avec le même capteur de 20 Mpx que ses grands frères, et des fonctions globalement plus limitées, notamment au niveau de l’autofocus, de la rafale (qui reste à 8 images/seconde, suffisamment rapide pour la plupart des usages) et des fonctions accessoires.

Les Olympus PEN

Un peu comme chez Panasonic avec la gamme GX, Olympus a également développé une famille d’appareils avec un accent sur la compacité et le design.

Deux modèles se partagent la famille, à commencer par l’Olympus Pen-F, pour lequel la marque s’est inspirée de son héritage du boîtier demi-format du même nom sorti en 1963. J’en parle d’ailleurs dans mon article sur le choix d’un appareil argentique si vous voulez en savoir plus.

Olympus Pen-F

On ne peut pas nier la réussite visuelle du boîtier, et on ne peut pas non plus éviter de le comparer à son concurrent le plus direct : le Panasonic GX9. Les deux boîtiers sont quasi identiques en termes de fonctionnalités, avec un avantage à l’Olympus pour l’autonomie de la batterie, mais un avantage au Lumix pour quasi tout le reste : poids, écran et viseur électronique, fonction vidéo, etc.

Sachant que le GX9 est 30% moins cher, difficile de se tourner vers le Pen-F, en tout cas pour des raisons rationnelles.

Olympus décline également la gamme PEN avec le E-P7 et E-PL10, qui se positionnent sur la même gamme que le Lumix GX80 (vous commencez à connaître la rengaine ^^).

Notez qu’on trouve encore le E-PL9 et même le E-PL8, si vous voulez baisser un peu le budget, d’autant plus qu’il y a très peu de différences.

La principale différence est que l’Olympus n’a pas de viseur électronique, ce qui est quand même embêtant quand ça ne se reflète pas sur le prix ! Il a par contre un design beaucoup plus rond et chaleureux, avec des couleurs où on sent qu’Olympus vise un public féminin.

Il est aussi un peu plus petit et 10% plus léger, même si vous ne sentirez peut-être pas 40g de différence.

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Les appareils hybrides APS-C

Passons maintenant à la taille supérieure : les APS-C, dont le marché se partage entre Fujifilm, une gamme chez Sony, chez Canon, et un petit nouveau chez Nikon.

Les différents hybrides Fujifilm

Fujifilm a une gamme d’appareils très intéressants et se démarquent de la concurrence avec leurs capteurs X-Trans (une technologie différente des CMOS utilisés par la plupart des constructeurs), une ergonomie particulière pour les réglages d’exposition inspirée de l’argentique (avec l’ouverture sur une bague d’objectif), et des propositions originales comme des moyens formats numériques (la série des GFX, j’y reviendrai dans la suite), ou des compacts experts à objectif fixe très convaincants.

Mais ici, on se concentrera sur les Fujifilm X, les hybrides à capteur APS-C et objectif interchangeables.

Les Fujifilm X-T

La gamme “T” reprend une ergonomie proche d’un reflex, à commencer par le Fujifilm X-T4, le fleuron de la gamme, qui dispose de toutes les technologies les plus récentes que peut proposer Fuji : capteur 26 Mpx, viseur 3,69Mpx, rafale entre 15 et 30 images/seconde (!), deux emplacements pour carte SD, autonomie de 600 photos, et tout ça dans seulement 600g.

L’ergonomie argentique des Fujifilm X-T, comme ici sur le X-T3.

Les Fujifilm X-T30 et X-T30 II, les petits frères, se positionnent davantage en milieu/haut de gamme (le fameux segment “prosumer”, ou “amateur éclairé”), et pour compenser son prix réduit, hérite d’un viseur, d’un écran moins définis (sauf le X-T30 II qui a le même écran que le X-T4) et d’un seul emplacement pour carte SD.

Le Fujifilm X-S10 est de la même gamme que le T30 mais avec une ergonomie plus classique (on retrouve la molette des modes P-A-S-M comme dans les autres marques). Ça peut être un bon choix si vous aimez les objectifs Fujifilm mais moins l’ergonomie 🙂

L’ergonomie plus classique du Fujifilm X-S10

Et enfin le X-T200, en milieu de gamme, justifie son prix par un capteur 24 Mpx “seulement” (qui n’est pas un X-Trans, que Fuji réserve au haut de gamme), et une rafale beaucoup plus raisonnable de 8 images/seconde (mais qui reste quand même suffisante pour la plupart des gens).

Le Fujifilm X-H1

Fujifilm a sorti cet hybride en 2018 pour les vidéastes. Il reprend les caractéristiques de la gamme T, avec en plus des fonctionnalités vidéo. Comme pour le GH5, je ne vais pas développer ici l’aspect vidéo, mais sachez que le X-T4, sorti plus récemment, fait au moins aussi bien dans ce domaine. Donc à mon sens, ce modèle perd un peu de son intérêt.

Les Fujifilm X-Pro

Comme Panasonic et Olympus, Fujifilm a décidé de décliner sa gamme sur un segment plus compact : les Fujifilm X-Pro, qui dans la forme ressemblent beaucoup à des appareils télémétriques argentiques, d’autant plus qu’ils possèdent un vrai viseur optique, qui peut aussi se transformer en viseur purement électronique d’une simple pression sur une gâchette (visible sur la photo ci-dessous).

Fujifilm X-Pro 3

Le haut de gamme est occupé par le Fujifilm X-Pro 3, sur lequel vous retrouvez en gros toutes les technologies disponibles sur le X-T4, avec un peu moins de poids et d’encombrement (mais un peu moins d’autonomie).

Au contraire de la famille X-T, vous n’aurez pas ici de X-Pro20 ou X-Pro100. Par contre, une autre famille s’en rapproche un peu plus :

Le Fujifilm X-E3

Le dernier représentant des X-E, le Fujifilm X-E3, est sorti en 2017, mais déjà à l’époque il avait des performances très proches du X-T200, avec un prix similaire aujourd’hui, et on peut donc dire que c’est un peu le milieu de gamme des hybrides compacts chez Fujifilm.

Le Fujifilm X-E4

Sorti en 2021, le Fujifilm X-E4 intègre le même capteur que le X-T4. Plus réactif que le X-E3, très compact, c’est une version allégée du X-T4.

Et pour l’entrée de gamme, c’est encore un autre nom :

Le Fujifilm X-A7

Le petit dernier de la famille, le Fujifilm X-A7, économise notamment en éliminant complètement le viseur électronique, et en proposant une rafale plus lente, ce qui est logique sur un appareil entrée de gamme.

Les différents hybrides Sony APS-C

Sur le segment APS-C, Sony est également toujours présent, même si on parle davantage de leurs hybrides plein format (qu’on reverra plus bas).

Je regrette la numérotation incompréhensible, qui a sorti dans l’ordre le A6000, A6300, A6500 puis retour au A6400, et ensuite au A6600… Comme de nombreuses marques, c’est difficile de s’y retrouver, heureusement que j’ai fait les recherches pour vous 😀

Les deux appareils les plus récents sont le A6400 et le A6600. Ce dernier n’a pas de flash intégré, une meilleure autonomie (le double !), 100g de plus sur la balance, et… 500€ de plus sur la facture. Faut VRAIMENT vouloir son autonomie double disons 🙂

Le dernier-né est le ZV-E10, très orienté vidéo (ils ont même eu l’audace de supprimer la molette des modes photo !) donc je n’en parlerai pas davantage.

Vous pouvez aussi trouver d’anciens modèles encore en vente, Sony étant connu pour les laisser longtemps en production. Malheureusement ça complexifie la gamme, mais ça peut vous permettre d’avoir une version un peu plus ancienne mais toujours crédible pour un coût réduit !

Les différents hybrides Canon APS-C

Canon est présent sur le marché des hybrides APS-C depuis 2012 avec sa gamme EOS M, mais il faut bien dire qu’ils ne se sont pas beaucoup investis dedans. Avec seulement 8 appareils et 8 objectifs dédiés en 8 ans, ce n’est pas là que vous allez avoir le plus grand choix. En même temps ça pourrait vous simplifier la tâche !

Vous pouvez adapter des optiques Canon EF grâce à un adaptateur, mais la plupart sont un peu grosses pour le système, qui perd un peu de compacité et donc d’intérêt dans cette configuration.

Vous avez en gros deux types de modèles :

Les hybrides Canon APS-C avec viseur électronique : M5, M50 et M50 MkII

Vous avez tout d’abord une gamme avec une gueule de “petit reflex” et un viseur électronique.

Vous allez y trouver le Canon EOS M5, avec son capteur de 24 Mpx et sa rafale de 9 images/seconde pour seulement 600€. Il reste donc très compétitif avec la concurrence, le seul bémol restant la gamme optique très réduite (et la probabilité non négligeable que Canon arrête cette gamme). En 2021, ce modèle n’est malheureusement plus disponible en ligne, tournez-vous vers l’occasion !

Moins cher de 100€, le Canon EOS M50 est censé être d’une gamme inférieure, mais surpasse le M5 sur tous les points, sauf la définition de l’écran. Une différence sans doute dû à sa jeunesse, le M5 datant déjà de 2016 !

En 2020, Canon lance le EOS M50 MkII : c’est la copie conforme du M50, avec en plus un autofocus amélioré pour la vidéo, et des fonctions de streaming vidéo. Rien de nouveau côté photo donc 🙂 Cet appareil vise à concurrencer l’hybride Panasonic G100, et le compact expert Sony ZV-1.

Les hybrides Canon APS-C sans viseur électronique : M6 MkII et M200

Si vous pouvez vous passer de viseur électronique et viser à l’écran, cette gamme peut vous intéresser en proposant un format nettement plus compact.

Le Canon EOS M6 MkII propose un capteur de 32 Mpx et des performances équilibrées pour 900€, avec un viseur électronique optionnel à fixer sur la griffe du flash.

Tandis que son petit frère le Canon EOS M200 est nettement plus compact avec un capteur de 24 Mix et des performances plus raisonnables (notamment sur la rafale).

Le Nikon Z50

Après le lancement de ses hybrides plein format dont on reparlera juste après, Nikon a également lancé le Nikon Z50, un hybride au format APS-C, qui se positionne assez proche de la concurrence Fuji et Sony en termes de performance et de prix.

La seule exception étant son capteur moins défini (20 Mpx), qui peut cependant offrir une meilleure gestion du bruit en basse lumière.

Le Nikon Z fc

En 2021, Nikon a lancé le Nikon F fc, un hybride vintage au format APS-C. A l’intérieur, il est très semblable au Z50, à part son look qui reprend celui du célèbre FM2 argentique.

Si ça peut vous motiver à prendre plus de photos, pourquoi pas ! En tout cas, on verra si cette tentative vintage marche mieux que celle de 2013 avec le Nikon Df 😉

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Les appareils hybrides plein format (ou Full Frame, 24×36)

Passons maintenant au gros morceau : les hybrides possédant un capteur plein format, aussi appelé “Full Frame“, ou encore 24×36. Il y a quelques années, Sony s’était taillé la part du lion en allant sur ce segment en premier, mais voyant leurs segments de marché diminuer, Nikon et Canon ont sorti quasi simultanément leur réponse à l’automne 2018, suivis de près par Panasonic qui a décidé de s’allier à Sigma et Leica pour proposer une concurrence supplémentaire.

Bref, il y a beaucoup à dire sur ce segment, la première chose étant : attention, ça va être cher ! Les constructeurs sont allés dessus pour attirer les pros, et donc attendez-vous à des prix destinés aux professionnels sur la plupart des modèles, le plus abordable étant le récent Canon EOS RP qui descend à 1300€ boîtier nu quand même.

Les différents appareils photo hybrides Sony plein format

Sony a lancé sa gamme d’hybrides plein format dès 2013, et ont donc beaucoup d’expérience sur ce segment, et une large gamme d’optiques conçues pour à proposer : une cinquantaine, vous aurez donc tout le choix de l’objectif.

Les Sony A7, A7S, A7R, A7C , A9 et A1

La gamme la plus mise en avant chez Sony est celle des Sony A7. Elle est divisée en trois modèles, aux philosophies différentes :

Le Sony A7R IV, le plus haut de gamme (4000€ boîtier nu quand même), avec un capteur de 61 Mpx et tout ce qu’on peut attendre d’un appareil haut de gamme (double carte SD, rafale performante, stabilisation, etc.) Notez que le A7R III et ses 42 Mpx sont encore disponibles pour 2800€.Le Sony A7 III, positionné plus “entrée de gamme” (enfin 2100€ quand même), avec des performances similaires au A7R, mais un capteur plus raisonnable de 24 Mpx (très largement suffisant pour la plupart des usages).Le Sony A7 C, revendiqué comme « l’hybride plein format le plus léger et le plus compact du marché » (2100€). Il est proche du Sony A7 III, mais à mon sens moins ergonomique pour les photographes (absence de joystick et écran tactile obligatoire la mise au point, viseur électronique étriqué), et plus axé pour les vidéastes (écran monté sur rotule). Ne vous y méprenez pas, la différence de taille et de poids du boîtier sont minimes par rapport au A7 III, d’autant plus que la taille des objectifs plein format reste la même ! Donc parler d’un hybride qui tient dans la poche est plus une ingéniosité marketing, et ne doit pas être votre seul critère de choix.

Le Sony A7S III (4200€), spécialisé en vidéo et en basse lumière, avec un capteur de “seulement” 12 Mpx, avec une philosophie assez proche du Panasonic Lumix GH5S que j’ai évoqué précédemment. Cet article étant destiné aux photographes, je n’en parlerai pas plus.

La différence de taille impressionnante entre le Sony A7 C (en haut) et le A7 III (en bas).
Moi ironique ? 😊
Le Sony A9

Sony a décidé de créer une gamme à part pour les photographes de sport et d’action rapide d’une manière générale. Il est conçu pour pouvoir shooter une rafale extrêmement rapide de 20 images par seconde tout en maintenant l’autofocus, mais doit pour ça se “limiter” à 24 Mpx, et limiter la sensibilité du capteur.

C’est donc un modèle destiné aux pros, et son prix de 3900€ ne laisse aucun doute là-dessus ! Et encore, la version A9 II sortie fin 2019 atteint plus de 5000€ !

Le Sony A1

Sorti en 2021, ce modèle destiné aux pros vise à offrir haute définition et vitesse. Il concurrence le Canon R5, avec notamment une rafale impressionnate de 30 i/s !

Les différents appareils photo hybrides Nikon Z7, Z6 et Z5

Pour rentrer en concurrence avec Sony, Nikon s’est inspiré du positionnement de Sony, en proposant deux modèles positionnés différemment :

Le Nikon Z7, le plus haut de gamme (2900 € boîtier nu), avec un capteur 45 Mpx, fait pour rentrer en concurrence avec le Sony A7R IV. La fiche technique ne ment d’ailleurs pas, le prix est similaire et les performances à peu près équivalentes. Si vous connaissez la gamme reflex, il est comparable au D850. Il est adapté notamment si vous faites de grands tirages de vos photos (ex : 1,50m de large). Sinon, franchement, regardez plutôt le Z6 !
Le Nikon Z6, avec un capteur 24 Mpx (1900€ boîtier nu), fait pour rentrer en concurrence avec le Sony A7 III (et similaire au reflex Nikon D750). Ce capteur moins défini permet à l’appareil de proposer une rafale plus rapide que le Z7 (12 au lieu de 9 images/seconde) et même une sensibilité ISO étendue jusqu’à 51200 ISO. Par contre il y a moins de points d’autofocus (mais bon, 273 quand même !).
Le Nikon Z5, qui est une version allégée du Z6, plus axé grand public (1600€ tout de même). Même qualité d’image que le Z6 mais la rafale est moindre (4 images par seconde), et pas d’écran LCD sur le dessus.

Bien que la gamme soit assez récente, Nikon propose déjà 14 optiques natives pour sa monture Z Full Frame, dont certaines très haut de gamme (citons le Nikkor Z 58mm f/0,95 S Noct, à près de 9000 euros. À ce tarif, l’expression « ça coûte un rein » plutôt « qu’un bras » me semble plus adaptée 😊). Heureusement, l’adaptateur FTZ permet de monter les objectifs Nikon conçus pour sa gamme reflex. Un gros avantage si vous avez déjà un parc optique Nikon évidemment. Néanmoins, il faut bien le dire, cet adaptateur rend l’ensemble boîtier-objectif plus volumineux que l’équivalent reflex (voir ci-dessous). Si vous passez à l’hybride pour la compacité, l’adaptateur est davantage pour vous une solution de transition vers des optiques monture Z plus compactes (surtout les zooms). Sauf si bien sûr, vous souhaitez monter une optique rare et unique en son genre !

L’adaptateur FTZ monté sur le Nikon Z6

Notez cependant que l’autofocus ne fonctionnera que pour les optiques récentes AF-S et AF-P, mais pas avec les optiques AF et AF-D. Dommage car ce sont des optiques encore courantes dans les sacs photo des nikonistes !

Les trois boitiers profitent de la double stabilisation du capteur et de l’optique.

Nikon s’est cru en avance sur son temps en dotant le Z6 et le Z7 d’un seul slot de carte mémoire XQD (170€ pour 64Go), ce qui a fait râler pas mal de photographes déjà équipés en cartes SD. C’est ainsi que le Z5, sorti plus récemment, possède 2 slots de carte SD, comme au bon vieux temps ! C’est un détail important à prendre en compte en fonction de votre budget.

En 2020, Nikon a sorti les Z 6II et Z 7II. Il sont plus rapides que les premières versions grâce à l’ajout d’un second processeur (visible sur la rafale, la mémoire tampon et l’autofocus principalement). Aussi, Nikon a écouté ses clients en intégrant un slot SD et un slot XQD 😊 A vous de voir si vous avez besoin de cette réactivité améliorée !

Les différents appareils photo hybrides Canon EOS R

Canon a répondu à Sony à peu près au même moment que Nikon, mais avec une approche moins haut de gamme pour commencer (EOS R et RP), puis très récemment en 2020 avec deux appareils haut de gamme (EOS R6 puis R5), et enfin le EOS R3 en 2021 :

Le Canon EOS R3 est grosso modo la version hybride Canon EOS 1DX Mark III : gros appareil monobloc conçu pour les photographes pro en bord de stade qui ont besoin du meilleur en termes de rafale (30 i/s), suivi autofocus, montée en ISO, et connectivité (pour envoyer direct les images en 5G à la rédaction de l’Équipe !) Bref, pas sûr que ça réponde aux besoins de la plupart d’entre-vous, mais au moins vous savez que la bête existe
Le Canon EOS R5, toujours haut de gamme (4500€) sorti récemment, avec un capteur de 45 Mpx et tout ce qu’on peut attendre d’un appareil haut de gamme (slot CF express et SD, stabilisation du capteur, etc.), et une rafale de 20 images/seconde avec suivi autofocus. Ce boitier s’adresse clairement aux professionnels et concurrence à la fois les appareils à haute définition (Nikon Z7 et le Sony A7R IV), ceux plutôt axés vidéo (Sony A7s) en proposant la vidéo en 8K, et ceux axés sport (Sony A9). Vous l’aurez compris, cet appareil est un monstre de puissance, mais encore faut-il avoir besoin de toutes ces fonctionnalités dans votre pratique, bien entendu 🙂
Canon EOS R6
Le Canon EOS R6 (2700 €), qui vient concurrencer le Nikon Z6, le Sony A7 III, et le Panasonic S1. Un capteur à 20,1 Mpx un peu moins défini que ses confrères, mais la même rafale ultra-rapide du R5 à 20 images/seconde. Stabilisation du capteur et double carte SD. Cet appareil peut vous convenir si vous faites de la photo sportive ou animalière par exemple.
Le Canon EOS R, un boîtier à moins de 2000€ avec un capteur 30 Mpx, mais une rafale moins performante que la concurrence et pas de stabilisation du capteur (il faudra se contenter de celle des optiques). Si vous connaissez la gamme reflex, c’est un peu l’équivalent du 5D.
Le Canon EOS RP, un boîtier à “seulement” 1300€ avec bague d’adaptation, un capteur de 26 Mpx mais une rafale peu performante. Cela dit ça reste l’accès le plus abordable à un hybride Full Frame proposé sur le marché, avec un positionnement proche du Canon EOS 6D.

Canon propose une gamme de 15 optiques dédiées très convaincantes, mais également un adaptateur qui permet d’adapter toutes les optiques EF produites depuis 1987 sans aucun souci d’autofocus !

Un bel argument, surtout si vous avez déjà des optiques Canon bien sûr.

Néanmoins, comme avec les Nikon, cet adaptateur rend l’ensemble « boîtier + objectif » plus volumineux qu’avec un boîtier reflex, soyez-en conscient 🙂

Les différents appareils photo hybrides Panasonic Lumix S

Cette famille se rapproche de la philosophie des Lumix G mais avec un capteur plein format. Pas de compromis ici et beaucoup de technologie : on est en présence des hybrides les plus volumineux du marché (plus d’un kilogramme le boitier nu !). Si vous aimez l’ergonomie des gros reflex type Canon 5D MkIV ou Nikon D850, et que vous n’avez pas de contrainte de poids, ces appareils pourraient vous correspondre !

Lumix S1

Doté d’un capteur 24,2 Mpx, ce boitier haut  de gamme (2400€) concurrence le Nikon Z6, le Sony A7 III ou bien le Canon R6 dans une moindre mesure. Le viseur de très haute qualité (5,76 MPx, alors qu’il est généralement autour des 3 MPx pour ses concurrents) ne vous dépaysera pas si vous venez des reflex. Sinon, vous trouverez les caractéristiques habituelles de cette gamme (double slot SD-XQD, stabilisation capteur, rafale 9 images/seconde, bonne montée en ISO).

Lumix S1R

Vous l’avez deviné, cet appareil est le concurrent des appareils à haute définition comme notamment les Sony A7R IV et Nikon Z7. À part son capteur de 47 Mpx, il partage les mêmes caractéristiques techniques que le S1, y compris la rafale (3300€).

Lumix S1H

Ce modèle, spécialisé en vidéo et en basse lumière, avec un capteur de 24 Mpx, avec une philosophie assez proche du Panasonic Lumix GH5. Il peut notamment filmer en 6K, mais comme cet article cible les photographes, je n’en parlerai pas plus. Il se destine davantage aux professionnels (4000€).

Lumix S5

Comme les autres constructeurs, Panasonic ajoute à sa gamme un hybride plus abordable (2000€ tout de même), à l’image du Nikon Z5 et du Canon RP. Il reprend la fiche technique du S1, avec une rafale un peu moins rapide, viseur un peu moins défini, et pas d’écran LCD sur le desssus. Mais le S5 n’est pas vraiment une version allégée du S1 puisqu’il inclut certaines capacités vidéos du S1H. L’appareil est un peu plus léger et compact que ses grands frères S (mais la taille des optiques Full Frame elle ne change pas, oui, je radote !)

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Les appareils hybrides moyen format

Si vous êtes assidu sur le blog, vous avez sûrement déjà lu le paragraphe sur les formats en argentique 😊

On appelle moyen format, un appareil dont la taille du capteur (ou de la surface photosensible, en argentique) est supérieure au plein format (24x36mm) et inférieure au grand format (à partir du 100x120mm). Typiquement, les moyens formats numériques ont en majorité des capteurs de taille avoisinant les 33x44mm, soit presque deux fois celle d’un capteur Full Frame !

A l’heure où j’écris ces lignes, le grand format n’existe qu’en argentique, et donc le moyen format est le capteur le plus grand que puissiez avoir en numérique. Assez abordable en argentique, les appareils moyen format ont été longtemps réservés à une élite en numérique. Et en 2016, Hasselblad a lancé le X1D, premier hybride moyen format (10000€, je vous avais prévenu !).

Depuis, le moyen format a tendance à se démocratiser doucement en numérique, à tel point que le prix de certains modèles avoisine désormais celui des appareils hybrides et reflex plein format haut de gamme. Ça peut être une option pour certains d’entre vous, qui aimez le rendu si particulier et la qualité d’image offerts par ce format.

Dans cette partie, j’ai fait le choix de ne vous parler que de ces modèles « abordables » (gros guillemets, évidemment 😊). À l’heure actuelle, il n’y en a que 2, les Fujifilm GFX 50S et GFX 50R. Désolé Leica, Hasselblad et PhaseOne, peut-être à bientôt dans une future mise à jour de l’article !  Allons-y.

Les hybrides moyen format GFX 50R, 50S et 100S de Fujifilm

Cette famille s’apparente aux hybrides APS-C de Fujifilm, avec un capteur moyen format. Vous aurez le choix parmi les 10 optiques de la gamme GF. Nous parlerons ici des GFX 50R et 50S, ainsi que du dernier né GFX 100S. Son grand frère le GFX 100 dépasse nos critères de prix (11 000€).

Fujifilm GFX 50R

Le plus compact et le plus abordable des appareils moyen format (3300€).  Sa taille est comparable à celle d’un gros reflex type 5D Mk IV. Mais attention ! Même rengaine qu’entre le micro 4/3 et le Full Frame :  les objectifs moyens formats sont plus volumineux que ceux en Full Frame, pour une même focale apparente.

Le Fujifilm GFX 50R (haut) comparé au Canon 5D Mk IV (bas).
Chouette, un moyen format transportable !

Le GFX 50R possède un capteur de 51 MPx, et une ergonomie proche des hybrides Fujifilm X-Pro et X-E. Sa rafale est moins vive (3 images/secondes) et son autofocus un peu moins réactif. Mais comme vous allez photographier sûrement autre chose que du saut à a perche aux JO avec ce boîtier moyen format, ça n’est pas un drame 😉

Fujifilm GFX 50S

Ce boîtier a les mêmes performances et qualité d’image que son petit frère le GFX 50R. Un peu moins compact, mais avec une ergonomie plus confortable, calquée sur celle des Fuji X (grip, viseur orientable, écran LCD sur le dessus, etc), il est davantage destiné aux professionnels (5500€).

Fujifilm GFX 100S

En 2021, Fujifilm a sorti ce boîtier intégrant un capteur de 102 Mpx (attention, fichiers RAW de 200 Mo à l’horizon !) Il est du même gabarit que le GFX 50R, avec en plus la stabilisation héritée du XT-4. Même si le prix est de 6000€, c’est presque moitié moins que son grand frère le GFX 100, qui ressemble à un gros boîtier pro monobloc. Bref, bravo à Fujifilm d’avoir fait un boîtier moyen format de 102 Mpx si compact, c’est une prouesse. Avec cette taille de capteur et cette définition hallucinante, vous pourrez sans souci imprimer en plusieurs mètres de large, ou beaucoup recadrer 😅

Le Fujifilm GFX 100S, le Graal photographique ?
Fujifilm GFX 50S II

Toujours en 2021, Fujifilm continue a démocratiser le moyen format avec ce modèle de même gabarit que le GFX 100S mais avec un capteur de 51 Mpx au lieu de 102 Mpx. Ça y est, pour le prix d’un reflex/hybride Full Frame très haut de gamme, vous pouvez avoir un moyen format !

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Les avantages d’un appareil photo hybride

Un appareil discret, anodin

La première fois que j’ai sorti mon hybride, c’était en allant à une soirée. Je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de voir la réaction des gens, s’ils auraient aussi peur du boîtier que d’un gros reflex. On m’a dit, entre autres « c’est un bridge ça ? » (ah non, pas vraiment !) Les gens étaient curieux (un nouveau gadget technologique !), mais aussi beaucoup moins méfiants. J’ai pu prendre pas mal d’images discrètement, sans que mes sujets me voient.

Cet appareil est non seulement discret, mais j’irais même jusqu’à dire anodin. Il ne fait pas « pro ». Les gens ne pensent pas qu’on puisse « faire de la photo » avec, et donc ne s’en méfient pas plus que du 1er compact à 80€ venu. Et c’est vraiment un très gros avantage.

J’ai pu le constater plusieurs fois par la suite avec des amis, à la fois en volant quelques clichés sans prétention (ce qui peut toujours être amusant, c’est ça aussi la photo !), et aussi en réussissant quelques portraits (que je ne publierai pas, ils sont personnels évidemment).

Je l’ai aussi beaucoup utilisé en photo de rue : avec le mode discret en plus, je suis quasi invisible. Enfin disons plutôt que les gens ne prêtent pas spécialement attention à moi, ce qui est parfait !

Un appareil vraiment léger et compact

Cliquez pour voir en grand sur Flickr

Les jours suivants, je me suis retrouvé à l’emmener un peu partout avec moi, à la moindre sortie, ce qui m’a donné l’occasion de faire quelques photos intéressantes en rue (domaine qui m’a toujours attiré), notamment celle que vous voyez à gauche, et qui a fait l’explore de Flickr, à ma grande surprise !

Je suis ensuite parti en vacances, dans le Massif Central et à Londres (oui, ça change !), et comme ce n’était que pour quelques jours à chaque fois, j’ai décidé de tester le couple GX1 + 20mm f/1.7 dans ce contexte. Et il faut bien dire que ça change la vie ! Comme il ne pèse rien, on l’emmène partout, même si on marche longtemps, et la focale fixe a évidemment les bienfaits de toute focale fixe : vous obliger à bouger et trouver le meilleur point de vue.

J’ai donc ramené un certain nombre de photos qui me plaisent que vous pouvez voir ici, et en plus de ça j’ai pu m’habituer à l’appareil, à l’angle de vue proposé par cette focale (je « vois » maintenant en 40mm :P), et je vais aussi pouvoir vous dire ce qui me plaît et ce qui me plaît moins sur l’appareil.

Depuis, j’ai réalisé toutes mes séries créatives avec mon GX8, que je vous laisse regarder sur mon site de photographe, ou de préférence dans ces vidéos :




Les plus et les moins d’un hybride par rapport à un reflex

La première question qu’on peut se poser, en particulier si on vient du monde du reflex, c’est si la visée par écran ou par viseur électronique n’est pas trop pénible.

Et bien j’ai été très agréablement surpris ! Il faut dire que ce sont des appareils conçus intelligemment, et particulièrement adaptés à ce type de visée, pour plusieurs raisons :

l’autofocus est désormais très rapide ;L’écran est souvent tactile. J’étais perplexe au départ, mais c’est vraiment très bien, et aujourd’hui je ne pourrais plus m’en passer : on peut choisir l’endroit où on fait la mise au point juste en touchant l’écran, et en plus si on choisit une mesure spot, elle se fait sur ce même endroit.On peut même déclencher en tactile, mais j’ai désactivé cette option, il y a un déclencheur pour ça, merci.La visée électronique a certains avantages, comme une plus grande discrétion (vous faites de moins grands gestes pour prendre votre photo), une plus grande facilité pour shooter à des points de vue un peu originaux (même si l’écran n’est pas orientable), et un affichage de l’histogramme avant la prise de vue.Mais le plus gros avantage, c’est sans doute que ce que vous voyez dans le viseur, c’est la photo finale ! Contrairement à un reflex où il est plus difficile de voir si la photo va être surexposée ou sous-exposée, là c’est rapide et évident !Et vous pouvez même shooter en noir et blanc directement, ce qui est un gros avantage si c’est votre intention initiale, et permet de voir le monde différemment.
Je ne pourrais plus me passer de cette option non plus, et je dois avouer que je shoote assez souvent en visée par écran en fait.

Sur des points plus techniques :

la rafale est étonnamment rapidela montée en ISO est aujourd’hui largement suffisante : le bruit reste contenu et la dynamique suit plutôt bien, surtout considérant la taille du capteur. Si vous shootez en concert ce sera peut-être insuffisant pour vous, quoiqu’on a très bien fait avec par le passé !

Voir ma comparaison pour remettre les choses à leur place :<span data-mce-type=”bookmark” style=”display: inline-block; width: 0px; overflow: hidden; line-height: 0;” class=”mce_SELRES_start”></span>

Concernant les défauts, il y en avait quelques uns au début, mais ils ont largement été comblés avec le temps. Aujourd’hui les hybrides ne demandent plus de faire de compromis, et sont largement au niveau des meilleurs reflexs.

Bref, j’ai complètement trouvé mon bonheur avec ce type de boîtier, et si vous vous posiez la question : oui, vous pouvez tout à fait y aller et choisir un hybride plutôt qu’un reflex, c’est un choix tout à fait crédible aujourd’hui ! En fait, je pense même que c’est le meilleur choix.

Et vous, est-ce que vous vous êtes laissé tenter par un hybride ? Dites-nous-en plus dans les commentaires !

En bref

📷Qu’est-ce qu’un appareil photo hybride ?

Un appareil photo hybride, aussi appelé “mirrorless” en anglais, c’est-à-dire “appareil sans miroir” a plusieurs caractéristiques :
– Il ne possède pas de miroir (à l’inverse d’un reflex), et la visée se fait donc de manière électronique (dans le viseur et/ou sur un écran). Cliquez ici pour découvrir les avantages du viseur électronique.
– Il a un capteur de grande taille (micro 4/3, APS-C ou 24×36), tous comme les reflex, ce qui lui permet d’avoir une grande qualité d’image et une faible profondeur de champ (ce qui permet de réaliser un joli flou d’arrière-plan).
– La plupart du temps, il a des objectifs interchangeables, ce qui permet de l’adapter parfaitement à tous les usages, tous comme les reflexs.

📷Appareil photo hybride ou reflex ?

Par rapport à un reflex, l’hybride a de nombreux avantages :
– Il est plus compact et plus léger qu’un reflex de performances équivalentes. Un gros avantage si vous devez le transporter, en voyage par exemple !
– Les hybrides les plus petits sont très discrets, et peuvent vraiment aider dans des situations comme la photo de rue.
– Le viseur électronique permet de savoir à quoi la photo va ressembler avant de la prendre (contrairement au reflex), et également de visualiser l’histogramme, qui permet d’éviter les erreurs irréparables sur ses photos (cliquez ici pour apprendre à utiliser l’histogramme).
– Vous pouvez également stimuler votre créativité dès la prise de vue en photographiant dans différents ratios d’aspect, ou même directement en noir et blanc (tout en ayant la possibilité de récupérer les couleurs si vous photographiez au format RAW !)
– Evidemment, les hybrides n’ont pas que des avantages. La batterie tient notamment bien moins longtemps que celle des reflex, même si l’écart se réduit d’année en année. Cela dit, c’est un problème qu’on peut simplement résoudre en emmenant une ou deux batteries supplémentaires dans sa poche !

📷Quel appareil photo hybride choisir pour voyager ?

L’appareil photo hybride est idéal en voyage, mais attention de ne pas vous laisser piéger par les boîtiers professionnels, presque aussi lourds et encombrants que les reflex équivalents !
En effet, un hybride avec un capteur 24×36 (aussi appelé Full Frame) gardera des objectifs très volumineux, simplement car c’est physiquement impossible d’en diminuer la taille.
Pour voyager, préférez donc des appareils avec des capteurs de type APS-C ou micro 4/3, afin de garder un volume contenu. Les appareils de Panasonic ou Olympus sont par exemple très compacts tout en gardant une bonne qualité, grâce à leur capteur micro 4/3 (c’est d’ailleurs ce format que j’utilise !). Vous pouvez aussi regarder du côté de Fujifilm pour de bons hybrides APS-C.
Et n’oubliez pas d’aller en magasin pour prendre en main les modèles que vous avez repérés, c’est un ressenti très subjectif qui va entrer en ligne de compte dans votre décision finale ! Pour finir, quoi que vous choisissiez, pas de stress, il n’y a pas de mauvais appareil hybride en 2021 😉

L’article Pourquoi choisir un hybride ? Quels avantages par rapport au reflex ? Quelle marque ? (Panasonic Lumix, Olympus, Sony, Fuji, Canon, Nikon, …) est apparu en premier sur Apprendre la photo, le blog photo.